Budget 2025 et technologie : 212 millions de dollars de coupes dans les programmes existants pour 'réorienter les priorités' ; Complément minimal pour Elevate ; Dépenses modestes confirmées pour les nouvelles agences
Selon les documents du Budget 2025, le gouvernement réduira de 89,8 millions de dollars au cours de l'exercice 2025/26 les programmes 'entreprise, science et innovation' et un total de 212 millions de dollars jusqu'en 2028/29. Cette initiative de réallocation redirige les fonds existants des portefeuilles Science, Innovation et Technologie et Croissance économique pour soutenir la réforme du système scientifique, technologique et d'innovation.
Comme annoncé précédemment, Callaghan Innovation verra son financement supprimé à partir du 30 juin, ainsi que divers fonds et subventions existants. Les instituts de recherche publics et les organisations scientifiques vont connaître un remaniement. Un projet de fusion de l'Institut des sciences géologiques et nucléaires (GNS Science) avec l'Institut national de recherche sur l'eau et l'atmosphère (Niwa) est en cours, ce dernier acquérant également MetService comme filiale.
Un projet de loi sera présenté au dernier trimestre de cette année pour créer une nouvelle organisation de recherche publique (PRO) spécialisée dans les technologies avancées, dont les détails restent à préciser. Elle sera établie en 2026 avec un budget de 20 millions de dollars (10 millions en 2025/26 et 10 millions en 2026/27).
Le Budget 2025 prévoit également 24,6 millions de dollars pour les coûts liés à la 'suppression de Callaghan Innovation', qui employait environ 350 personnes (certaines seront transférées vers les nouveaux PRO et la nouvelle agence de recherche avancée créée en 2026). Par ailleurs, 20,7 millions de dollars seront alloués sur quatre ans pour renforcer les capacités de conseil en politiques scientifiques, technologiques et d'innovation au ministère des Affaires, de l'Innovation et de l'Emploi (MBIE).
La Dr Lucy Steward, coprésidente de l'Association des scientifiques néo-zélandais, a déclaré que le financement global de la science avait diminué d'environ 45 millions de dollars. Le Budget 2025 alloue également 21,2 millions de dollars par an pendant trois ans pour attirer les investissements étrangers dans le secteur technologique, avec un budget total de 84,6 millions de dollars provenant principalement des fonds réalloués de Callaghan.
Une nouvelle agence sera créée pour investir spécifiquement dans la science, l'innovation et la technologie. Le même montant est prévu pour les coûts opérationnels du Quartier d'innovation de Gracefield - le campus de recherche de Callaghan Innovation à Lower Hutt, qui rencontre des problèmes de stockage de produits dangereux et nécessite des réparations.
Le Budget 2025 confirme également un complément de 100 millions de dollars pour le fonds Elevate, qui co-investit avec des capital-risqueurs privés dans des start-ups. Ce fonds, créé en 2020 avec 300 millions de dollars, était presque épuisé. Le Conseil des start-ups et plusieurs sociétés de capital-risque avaient plaidé pour un complément de 500 millions de dollars.
Le Conseil consultatif du Premier ministre sur la science, l'innovation et la technologie recevra 1,37 million de dollars par an pendant quatre ans. Parmi ses membres figurent Craig Piggott, fondateur de Halter, Merryn Tawhai, directrice de l'Institut de génie biomédical de l'Université d'Auckland, et Komal Mistry-Mehta, responsable du capital-risque chez Fonterra.
Le Budget prévoit également 6,7 millions de dollars l'année prochaine (et 22,9 millions jusqu'en 2028/29) pour créer un nouveau 'Régulateur des technologies génétiques', mettant fin à l'interdiction des technologies génétiques hors laboratoire. Ce sujet reste sensible en Nouvelle-Zélande depuis le scandale 'Corngate' il y a 20 ans.
La semaine dernière, le ministre des Revenus Simon Watts a rejeté un projet de taxe numérique de 3% sur les revenus des grandes entreprises technologiques en Nouvelle-Zélande, privilégiant une collaboration mondiale sur la question des transferts de profits.