Comment le New York Times se fait encore manipuler par la droite : l'affaire Mamdani révèle les failles du journal
Le New York Times fait face à des critiques croissantes pour ses jugements éditoriaux douteux, notamment dans son traitement de l'affaire Zohran Mamdani, un candidat à la mairie de New York. L'article du journal, basé sur des documents piratés, suggère que Mamdani aurait tenté de tromper le système d'admission de l'Université Columbia en 2009 en cochant plusieurs cases ethniques. Cette approche a été perçue comme raciste et favorable aux théories de la droite.
Mamdani, d'origine ougandaise et sud-asiatique, a expliqué avoir coché les cases "Asiatique" et "Noir ou Afro-Américain" pour refléter son héritage complexe. Le Times a défendu son article, affirmant avoir vérifié les informations et jugé qu'elles étaient d'intérêt public. Cependant, le journal n'a pas mentionné les motivations politiques potentielles derrière le piratage des documents, ni identifié clairement la source, un militant anti-action affirmative aux liens troubles.
Cette affaire souligne les problèmes récurrents du Times en matière d'équilibre journalistique. Le journal, cherchant à paraître "objectif", a tendance à donner une plateforme à des récits de droite souvent infondés. L'éditeur adjoint Patrick Healy, connu pour ses jugements éditoriaux controversés, a défendu l'article, malgré les critiques.
Cette situation reflète un problème plus large au sein du Times : la quête d'une objectivité illusoire qui, dans un paysage médiatique polarisé, se traduit par une complaisance envers les récits de droite. Les conséquences sont désastreuses pour la crédibilité du journal, comme l'ont montré d'autres affaires, notamment celle de Claudine Gay, présidente de Harvard, dont le traitement médiatique a été disproportionné par rapport à des cas similaires impliquant des hommes blancs.
En fin de compte, le Times semble pris au piège de sa propre rhétorique d'objectivité, sacrifiant sa rigueur journalistique pour tenter de plaire à un public de droite qui ne l'acceptera jamais. Cette dynamique menace non seulement sa réputation, mais aussi sa capacité à informer le public de manière fiable sur des enjeux cruciaux.