Tony Blair : Le Monstre Que Nous Avons Toujours Connu
Le Financial Times révèle aujourd'hui que l'Institut Tony Blair a participé à un projet visant à élaborer un plan pour l'après-guerre à Gaza, incluant une « Trump Riviera » et une « Zone de Fabrication Intelligente Elon Musk » pour relancer l'économie de l'enclave. Ce plan, dirigé par des hommes d'affaires israéliens et utilisant des modèles financiers développés par le Boston Consulting Group, propose de payer un demi-million de Palestiniens pour qu'ils quittent la région et d'attirer des investisseurs privés pour développer Gaza. Un document détaillé, rédigé par un membre du TBI, envisageait une « Gaza Riviera » avec des îles artificielles, des initiatives commerciales basées sur la blockchain, et des zones économiques spéciales à faible taxation. Le document affirmait que la guerre dévastatrice à Gaza offrait une « opportunité unique de reconstruire la société gazouie sur des principes modernes et prospères ». Cette vision, transformant un génocide en opportunité pour des « initiatives blockchain », est d'une noirceur inouïe. Le plan prévoyait également la mise en trust des terres de Gaza, pouvant être vendues via des jetons numériques, avec des logements permanents offerts aux habitants en échange de leurs terres. Une carte dystopique d'une Gaza dépeuplée a même été produite. Cette exploitation cynique de la destruction et du nettoyage ethnique à Gaza n'est malheureusement pas surprenante. Trump et ses alliés convoitent depuis des mois les terrains en bord de mer à Gaza, rêvant d'un front de mer sans sa population palestinienne « gênante ». L'Institut Tony Blair a d'abord nié ces révélations avant de reconnaître avoir été en « mode écoute » lors des discussions sur ce projet. Tony Blair, complice de l'invasion de l'Irak, a bâti une carrière post-politique lucrative en conseillant des régimes autoritaires. Comme l'a documenté Branko Marcetic dans Jacobin en 2017, Blair incarne l'échec d'une mondialisation corrompue et inégalitaire. Son héritage, marqué par la mort et le désespoir, mériterait un procès.