Pourquoi Wall Street s'est trompé sur les chiffres de l'emploi
Les analystes de Wall Street ont largement sous-estimé le rapport sur l'emploi américain en juin, anticipant une faible croissance en raison des données négatives sur les salaires privés et des publications en colère du président Trump sur les réseaux sociaux. Jim Edwards, rédacteur en chef des nouvelles mondiales chez Fortune, explique comment ces prévisions erronées se sont produites. Le rapport final a montré une augmentation de 147 000 emplois non agricoles, bien au-dessus des attentes. Les analystes attribuent cette erreur à des "perturbations saisonnières" dans les embauches gouvernementales qui ont faussé les chiffres à la hausse. Goldman Sachs, UBS et Pantheon Macroeconomics avaient tous prédit une performance plus faible. Le rapport ADP sur les salaires privés, publié avant les chiffres officiels, montrait même une baisse de 33 000 emplois. Les tweets du président Trump la veille, critiquant le président de la Fed Jerome Powell, ont également semé la confusion, laissant penser qu'il avait eu un aperçu négatif du rapport. Les analystes ont depuis révisé leur position, soulignant que la forte création d'emplois était principalement due à une hausse saisonnière des embauches dans les secteurs public et éducatif, masquant une faiblesse sous-jacente dans le secteur privé. Samuel Tombs de Pantheon a noté que la demande privée de main-d'œuvre ralentit, avec seulement 23 000 emplois créés hors des secteurs de la santé et de l'éducation, bien en dessous de la moyenne des 50 000 des 12 derniers mois. Paul Donovan d'UBS et Bruce Kasman de JPMorgan ont également souligné la nature étroite de la création d'emplois. Malgré tout, le taux de chômage global est resté stable, et l'impact des tarifs douaniers de Trump sur l'économie n'est pas encore clairement visible. Les marchés mondiaux ont enregistré de légères baisses, profitant des récents sommets pour réaliser des bénéfices. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 0,76%, tandis que le Kospi sud-coréen a chuté de 1,99% après une forte hausse récente. Les contrats à terme sur le S&P 500 ont également reculé de 0,58%.